Notre patrimoine religieux

CHAPELLE SAINTE RADEGONDE A MOLINET

Il existe à Molinet une chapelle dédiée à Sainte Radegonde, personnage hors du commun dont le prestige a été immense.

Née en 518 à Erfurt, fille du roi de Thuringe, elle a été poétesse, religieuse et reine des Francs.

Son enfance, assez malmenée, a été marquée par une succession de conflits fratricides et d’assassinats familiaux. A l’âge de 11 ans, elle devient prisonnière de Clotaire 1er, fils de Clovis et roi des francs.
Retenue dans la région de Soissons une dizaine d’années, elle y reçoit toutefois une éducation intellectuelle et religieuse.

Au décès de sa troisième épouse, Clotaire a le désir de faire de Radegonde sa quatrième épouse, mais cette dernière n’en a aucune envie. Toutefois, après bien des péripéties, le mariage est célébré en 539, en présence de l’évêque Saint Médard, et elle devient reine des Francs. Mais Radegonde n’accepte pas de remplir le rôle de « vitrine de prestige » dévolu à la reine, elle refuse les mondanités et le faste de la cour. Ses préoccupations sont autres…

Lorsque Clotaire fait assassiner l’oncle de Radegonde, elle refuse d’être devenue l’épouse d’un assassin, et s’enfuit. Après bien des aventures, Clotaire renonce à la poursuivre, elle se retire alors à Tours, sur le tombeau de Saint Martin, puis à Poitiers, où elle fonde ce qui est devenu actuellement le monastère Sainte Croix. Elle s’y lie d’amitié avec saint Venance Fortunat, compositeur de nombreuses œuvres liturgiques et vies de saints, dont celle de son amie.
Radegonde décède à Poitiers  en 587, à 69 ans, après une vie extrêmement dense, et dont ce petit texte ne donne qu’un bref aperçu.

EGLISE SAINT-MARTIN DE VAUMAS

L’église de Vaumas a été construite à l’époque romane, sur une motte antérieure à la période gallo-romaine. Elle était entourée d’un fossé recevant l’eau de la Besbre, qui passait alors près du bourg.
Son patron est Saint Martin, en souvenir de son passage au IVe siècle sur cette rive de la Loire où il serait venu après avoir évangélisé le Morvan.

A travers les âges, elle a été souvent remaniée, mais l’essentiel de la construction daterait des XVe et XVIe siècles, en particulier les voûtes du chœur, les chapelles et la porte de la façade. Elle est construite en pierre du pays : calcaire de Chavroches, grès rouge de Liernolles, granit de Vaumas.

Les ouvertures romanes ont été remplacées par de hautes baies, notamment une baie géminée qui dominait l’autel, aujourd’hui murée par la sacristie. Des contreforts sont placés au chevet pour buter les retombées des arcs. C’est également à cette époque que sont édifiées les chapelles consacrées à Saint Martin et à Saint Roch.
En 1836 ont été installées les deux statues en bois doré qui ornent les chapelles.

Dix ans plus tard (1846), un peintre italien du nom de Zacchero (ou Zaccheo) trouvant l’église trop pauvre, a recouvert les murs d’une peinture représentant une architecture gothique en trompe-l’œil. La voûte, qui laisse voir le ciel, est ornée de stucs contenant des médaillons des quatre évangélistes, ainsi que de Pierre et Paul.

A l’extérieur, le « clocher-mur » que l’usage local préfère nommer « Campanier » en fait l’originalité ; il serait l’élément le plus ancien de l’église. Il comprend un massif carré sur lequel repose la tour d’escalier, et une galerie à arcatures donnant accès aux cloches. Une au moins serait datée du XIIe siècle, elle serait ainsi la doyenne du département.

A noter également un petit porche à l’entrée de l’église, du XVIe siècle, appelé caquetoire, ou les paroissiens et paroissiennes avaient l’habitude de « bavarder » avant ou après la messe.
Enfin, on peut aussi admirer un cadran solaire réalisé récemment par le cadranier Yves Guyot ; il remplace un ancien cadran découvert lorsque l’enduit de la façade a été refait.

 

D’après un ancien document anonyme. Source : Chez Nous 141, avril 2022.
Autres sources : allier-Auvergne-Tourisme.com, allier-hotels-restaurants.com, tourisme.interco-abl.info.

EGLISE SAINT GEORGES DE CHASSENARD

En 1925, la Municipalité complète les travaux réalisés en 1920/22 par le crépissage extérieur du mur sud. Au cours du décrépissage préalable, les ouvriers découvrent une frise sculptée :

« La représentation de la scène de l’Adoration des Mages… sortant d’une tour, qui symbolise ici la ville de Jérusalem,… Deux cavaliers du XIIe siècle… s’affrontent…». cf. Chanoine Clément, (Source : SEB). Elle sera classée en 1991.

En 2000, des travaux de rénovation des enduits muraux occasionnent la découverte d’un portail roman et motivent de très importantes études faites jusqu’en 2008, sous la direction de M. F. Voinchet ACMH ¼

En 2005, l’étude archéologique confiée à Gilles Rollier archéologue (INRAP), permet :

– De retrouver les fenêtres romanes dans les murs gouttereaux,

– De déterminer alors, que c’est au début du XVIIIe siècle, que portail et fenêtres romans ont été occultés.

– D’identifier des sculptures provenant de Chassenard conservées à Paray-le-Monial : des fragments du linteau roman brisé en 1920/22. Des copies en seront intégrées dans la reconstitution du linteau.

La réalisation des travaux a été dirigée par Monsieur R. Duplat Architecte en Chef des Monuments Historiques. Cette restauration, achevée en 2010, met en évidence tous les témoignages artistiques des siècles successifs.

« Une longue et intime relation des peuples avec leur environnement »

Dès la découverte en 2000, de très nombreuses questions ont été posées, sur la nature et la couleur, presque rouge, de la pierre du tympan et sur l’emplacement d’un tel portail dans un mur gouttereau Sud. Des réponses ont été rapidement données, confortées par l’étude archéologique. Chassenard est implantée sur la rive gauche de la Loire, et le fleuve a une importance absolue depuis des siècles sur la vie de ses habitants. De cette situation environnementale privilégiée sont issues ces deux originalités remarquables. Une pierre « presque locale »

Au XIIe siècle, pour la construction et les sculptures de l’église Saint-Georges, la pierre choisie est majoritairement du calcaire à entroques. Il en existe une carrière assez proche, située rive droite de la Loire, à Anzy-le-Duc.

Une voie très fréquentée A la même époque une voie de circulation fort importante traversait la paroisse, d’Ouest en Est, du Bois appartenant à la Commanderie de Beugnet, jusqu’à la Loire, pour la franchir par un bac, à Bécheron. Au XVIIIe siècle, dans le bourg, cette voie est dénommée : Ruë Guelaud. Un beau portail donnant sur cet axe était donc parfaitement justifié.

S. Couture, membre consultatif de la Commission Culture et Patrimoine de Chassenard et participante à «l’étude historique» de 2005. IPNS

9 avril 2001, inscription de la totalité du bâtiment à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques.

10 décembre 2001, les parties romanes (portail et ses annexes) sont classées Monuments Historiques.

Construite très probablement à la fin de la première moitié du XIIe siècle, l’église Saint Georges de Chassenard a subi de très importantes transformations tout au long des siècles. L’église originelle, orientée traditionnellement à l’est, se compose d’une abside, d’une nef et d’un chœur surmonté d’un clocher. Dès le XVIIe siècle, l’édifice est trop petit pour ses nombreux paroissiens. Une chapelle dédiée à saint Claude est alors construite juste à côté de l’église, selon le testament en 1674 du curé Messire Claude Gay.
Déclarée « Bien National », elle devient une maison d’habitation au cours de la Révolution Française et jusqu’à sa démolition, en 1923. Suite à l’élan de rénovation des églises, fin XIXe siècle, M. le Curé F. Bargheon et ses paroissiens souhaitent une église plus vaste et, pour répondre à cette demande, l’architecte Michel Mitton conçoit, en 1912, un agrandissement qui désoriente l’église : à l’Ouest, il construit un transept, un nouveau chœur et une nouvelle sacristie.
Les travaux financés par des fonds privés, avec l’accord de la Municipalité, sont décidés fin 1913, commencent en 1914, ils sont interrompus par la Première Guerre mondiale et repris en 1920. Une porte est alors ouverte dans le mur Sud. Au cours de cette ouverture, les ouvriers détruisent des éléments architecturaux anciens dont ils ignoraient la présence. Nous savons maintenant que c’est le linteau du portail roman. Ce fait a été tenu secret. L’ancienne sacristie et l’abside romane sont démolies. On peut toutefois noter le réemploi dans la nouvelle façade, à l’Est, de corniches et de modillons romans. L’ancienne chapelle est démolie en 1923 pour agrandir la place publique et y planter des platanes en 1930.

EGLISE DE SAINT LEGER SUR VOUZANCE

La tradition attribue la fondation de l’église à l’abbaye cistercienne de sept-fons qui possédait de nombreuses terres sur le territoire de la commune et dans les villages voisins.

Le village de Saint Léger/Vouzance appartenait au diocèse d’Autun dont Saint Léger était l’évêque (616-680). Ce n’est qu’en 1822, année de création du diocèse de Moulins, que le village y fût rattaché.

Saint Léger était originaire du Poitou, où il fût archidiacre de l’évêque de Poitiers avant de rejoindre une communauté religieuse Bénédictine dans le Poitou. Quand-il devient évêque d’Autun, il fit tenir un concile sur la discipline et l’observance monastique.

L’église de Saint Léger se trouve sur le circuit des églises peintes du bourbonnais. Elle a conservé de l’époque romane le cœur et l’abside. La nef correspond avec le cœur par un arc roman qui retombe sur des colonnes par l’intermédiaire de chapiteaux sculptés représentant animaux et personnages. Dans la travée du cœur, les baies en plein cintre évasées, laissent pénétrer la lumière.

Elle est ornée par un large bandeau noir (une litre funéraire) qui a été peint au moment des obsèques d’une sommité, certainement avant le 15ème siècle, date à laquelle disparut une importante seigneurie  dont le siège était à St Léger sur Vouzance. On retrouve aussi un décor peint représentant un cortège apostolique, une croix de consécration et un évêque portant l’anneau, certainement Saint Léger.

Eglise St Pierre de Molinet

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